Renversée par une voiture à quelques kilomètres de chez elle, Laure a perdu connaissance et tout oublié de l’heure précédant l’accident. Or, pendant cette longue absence, sa sœur a été assassinée et le fils de son employée de maison a disparu…
Son attitude distante, presque insensible, trouble les gendarmes qui s’intéressent de plus en plus à la personnalité complexe de cette femme au caractère bien trempé. Inexorablement, indices et témoignages font converger les soupçons sur une Laure dépassée par les événements et commençant à douter elle-même de son innocence.
L’atmosphère lourde de ce récit n’est pas sans rappeler des romans comme Noir comme le souvenir de Carlene Thompson ou Les Jeudis de Julie de Georges-Jean Arnaud - menace suspendue, traumatisme ancien, disparition d’enfants. (…) Telle une empoisonneuse de grand talent, Béatrice Nicodème distille son venin jusqu’à l’extrême fin, nous laissant apprécier le grain de sable qui empêche tout retour à un véritable bonheur. Une belle réussite.
Les problèmes du roman se situent là, dans la construction de la montée dramatique, c’est ce que propose tout bon roman psychologique et, en ce sens, il faut lire l’excellent roman de Béatrice Nicodème, La Mort au doux visage, qui est un modèle de réussite de thriller psychologique.
Voilà un roman à la mécanique bien huilée. Un suspense psychologique dans lequel se côtoient la cruauté et la candeur. (…) La Mort au doux visage sera certes un des grands romans de 2003.
